Suite à la mobilisation du 13 janvier 2022 : le gouvernement ne répond pas aux revendications

Vous trouverez ici la trame de l’intervention de la FNEC-FP-FO lors de l’audience du 13 janvier au soir, avec Jean Castex, Olivier Véran et Jean-Michel Blanquer.

Bien évidemment, nous ne pouvons nous satisfaire de ce qui ressort de cette audience, même si nous pouvons être fiers de cette mobilisation. Voici le communiqué de la FNEC-FP-FO au lendemain de cette mobilisation.

5e Convention Nationale des AESH le 19 janvier

La grève du 13 janvier dans l’Education nationale a été un succès historique : une grève massive, des milliers d’écoles voire d’établissements fermés. Les AESH se sont inscrits dans cette mobilisation contre la destruction de l’école avec leurs propres revendications qui rejoignent celles de l’ensemble des personnels : création d’un statut d’AESH avec un vrai salaire pour un recrutement sous statut et à la hauteur des besoins, contre les PIAL, instrument de démantèlement de l’école et de déscolarisation des élèves en situation de handicap. La FNEC FP-FO a porté leurs revendications lors de l’audience avec Jean Castex, Jean-Michel Blanquer et Olivier Véran.

La puissance de la mobilisation a ébranlé le gouvernement et contraint le Premier ministre à intervenir pour recevoir les organisations syndicales et la FCPE mais les réponses ne sont pas celles qu’attendent les personnels, y compris les AESH.

La FNEC FP-FO appelle plus que jamais les personnels à se réunir et à lister leurs revendications. Elle soutient toutes les initiatives décidées par les AG. Elle appelle à préparer une journée de grève interprofessionnelle massive jeudi 27 janvier, pour les salaires, pour les postes à l’Ecole et dans tous les services publics, aux côtés des salariés du privé, et des autres agents de la Fonction publique également victimes des mesures gouvernementales.

Le comité national des AESH a communiqué à la fédération une invitation pour une 5ème convention AESH pour « décider de la suite de la mobilisation afin d’obtenir satisfaction ». La FNEC FP-FO soutient cette initiative et participera à la convention.

Elle se tiendra le mercredi 19 janvier à 14h en visio.

Réunion publique sur l’inclusion scolaire mercredi 8 décembre 2021 (MàJ du 9/12/21)

à l’UD FO53, 10 rue du Dr Ferron à Laval

Revue de presse : article de Ouest France Laval, le 9 décembre 2021, par Maxime BOSSONNEY

https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/laval-53000/inclusion-des-eleves-en-situation-de-handicap-en-mayenne-le-constat-cinglant-de-force-ouvriere-295650de-5801-11ec-9a47-41ee58d6a886 (pour abonnés)

Inclusion des élèves handicapés en Mayenne : « c’est de la maltraitance », dénonce Force Ouvrière

Le syndicat FNEC-FP FO 53 organisait ce mercredi 8 décembre 2021 dans ses locaux à Laval (Mayenne) une réunion publique sur le thème de l’inclusion scolaire des élèves en situation de handicap. Le syndicat dénonce un manque de reconnaissance pour les AESH (Accompagnant des élèves en situation de handicap), et la systématisation de l’inscription des élèves handicapés dans le système éducatif ordinaire.
Le syndicat Force Ouvrière organisait une réunion publique ce mercredi 8 décembre 2021 à Laval (Mayenne) sur le thème de l’inclusion des élèves en situation de handicap.C’est le sujet explosif à l’école, d’après le syndicat Force Ouvrière. La section éducation nationale de FO (Fnec-FP FO) de la Mayenne organisait dans ses locaux à Laval, mercredi 8 décembre 2021, une réunion publique sur le thème de l’inclusion des élèves en situation de handicap alors que s’est achevée le 3 décembre 2021 la semaine académique de l’école inclusive en Mayenne.


« Un système qui ne peut pas les accueillir »

Le syndicat FO a une position très claire sur la question. « Nous ne sommes pas défavorables à l’inclusion. Mais il faut examiner les situations au cas par cas pour que ce ne soit pas systématique et que pour que certains enfants puissent aller en établissements spécialisés », indique Clément Poullet, secrétaire national de la Fnec-FP FO, invité en Mayenne pour l’occasion.


Des AESH en souffrance

Cette réunion publique était l’occasion également d’évoquer la situation des AESH (Accompagnants d’élèves en situation de handicap) qui ont manifesté et fait grève le 19 octobre dernier à Laval et partout en France. « Je gagne à peine 800 € par mois, certaines de mes collègues ont trois emplois », souffle Muriel Lageiste, AESH à l’école élémentaire Jules-Ferry de Saint-Pierre-la-Cour et représentante Fnec-FP FO.« Nous sommes déplacés d’écoles en écoles comme des pions. Nous sommes parfois victimes de violences verbales et physiques », constate l’accompagnante qui souhaite un véritable statut pour sa profession. « Fatalement nous ne répondons pas aux besoins des enfants. »Toujours selon le syndicat, une centaine d’élèves en situation de handicap ne sont pas accompagnés en Mayenne. D’après la Direction des services départementaux de l’éducation nationale de la Mayenne, tous les besoins sont couverts par les 797 AESH du département.


Des enseignants « impuissants »

Les directeurs d’école mais également les enseignants semblent désemparés, surtout quand il manque des AESH non remplacées dans les classes. « La situation nous échappe totalement, nous sommes impuissants face à nos élèves, car nous n’avons aucune formation », confie une enseignante mayennaise qui souhaite rester anonyme.Jean-François Bohec constate, lui, que cette situation « à des conséquences directes sur la scolarité des élèves ». Cet enseignant syndiqué du groupe scolaire Constance-Lainé à Craon raconte le climat de tension dans sa classe. « Les autres élèves ne comprennent pas la différence de traitement, et cela les perturbe. »Jean-François Le Bohec n’a pas non plus les capacités ni le temps de s’occuper de l’élève en situation de handicap dans sa classe. « Si j’arrive à lui consacrer 5 % de mon attention c’est déjà bien », souligne-t-il.

Décret concernant la suspension du jour de carence

Le 2 avril dernier est paru le Décret no 2021-385 modifiant le décret no 2021-15 du 8 janvier 2021 relatif à la suspension du jour de carence au titre des congés de maladie directement en lien avec la covid-19 accordés aux agents publics et à certains salariés.

Ce décret stipule que la suspension du jour de carence est prorogée jusqu’au 1er juin 2021.