Grève du 2 décembre pour les AED

Et plus particulièrement au niveau de notre département :

Le SNFOLC national soutient l’appel à la grève du jeudi 2 décembre.
Au niveau départemental, dans le cadre de ce mouvement, des AED de la Mayenne, soutenu.es par Sud éducation53, CGT educ’action53, snFOlc53 appellent tous leurs collègues à se mettre en grève le 2 décembre et à participer à une AG de grévistes à 10h00 à la maison des syndicats, dernier étage, 15 rue Saint Mathurin à Laval.

Réunion publique sur l’inclusion scolaire mercredi 8 décembre 2021 (MàJ du 9/12/21)

à l’UD FO53, 10 rue du Dr Ferron à Laval

Revue de presse : article de Ouest France Laval, le 9 décembre 2021, par Maxime BOSSONNEY

https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/laval-53000/inclusion-des-eleves-en-situation-de-handicap-en-mayenne-le-constat-cinglant-de-force-ouvriere-295650de-5801-11ec-9a47-41ee58d6a886 (pour abonnés)

Inclusion des élèves handicapés en Mayenne : « c’est de la maltraitance », dénonce Force Ouvrière

Le syndicat FNEC-FP FO 53 organisait ce mercredi 8 décembre 2021 dans ses locaux à Laval (Mayenne) une réunion publique sur le thème de l’inclusion scolaire des élèves en situation de handicap. Le syndicat dénonce un manque de reconnaissance pour les AESH (Accompagnant des élèves en situation de handicap), et la systématisation de l’inscription des élèves handicapés dans le système éducatif ordinaire.
Le syndicat Force Ouvrière organisait une réunion publique ce mercredi 8 décembre 2021 à Laval (Mayenne) sur le thème de l’inclusion des élèves en situation de handicap.C’est le sujet explosif à l’école, d’après le syndicat Force Ouvrière. La section éducation nationale de FO (Fnec-FP FO) de la Mayenne organisait dans ses locaux à Laval, mercredi 8 décembre 2021, une réunion publique sur le thème de l’inclusion des élèves en situation de handicap alors que s’est achevée le 3 décembre 2021 la semaine académique de l’école inclusive en Mayenne.


« Un système qui ne peut pas les accueillir »

Le syndicat FO a une position très claire sur la question. « Nous ne sommes pas défavorables à l’inclusion. Mais il faut examiner les situations au cas par cas pour que ce ne soit pas systématique et que pour que certains enfants puissent aller en établissements spécialisés », indique Clément Poullet, secrétaire national de la Fnec-FP FO, invité en Mayenne pour l’occasion.


Des AESH en souffrance

Cette réunion publique était l’occasion également d’évoquer la situation des AESH (Accompagnants d’élèves en situation de handicap) qui ont manifesté et fait grève le 19 octobre dernier à Laval et partout en France. « Je gagne à peine 800 € par mois, certaines de mes collègues ont trois emplois », souffle Muriel Lageiste, AESH à l’école élémentaire Jules-Ferry de Saint-Pierre-la-Cour et représentante Fnec-FP FO.« Nous sommes déplacés d’écoles en écoles comme des pions. Nous sommes parfois victimes de violences verbales et physiques », constate l’accompagnante qui souhaite un véritable statut pour sa profession. « Fatalement nous ne répondons pas aux besoins des enfants. »Toujours selon le syndicat, une centaine d’élèves en situation de handicap ne sont pas accompagnés en Mayenne. D’après la Direction des services départementaux de l’éducation nationale de la Mayenne, tous les besoins sont couverts par les 797 AESH du département.


Des enseignants « impuissants »

Les directeurs d’école mais également les enseignants semblent désemparés, surtout quand il manque des AESH non remplacées dans les classes. « La situation nous échappe totalement, nous sommes impuissants face à nos élèves, car nous n’avons aucune formation », confie une enseignante mayennaise qui souhaite rester anonyme.Jean-François Bohec constate, lui, que cette situation « à des conséquences directes sur la scolarité des élèves ». Cet enseignant syndiqué du groupe scolaire Constance-Lainé à Craon raconte le climat de tension dans sa classe. « Les autres élèves ne comprennent pas la différence de traitement, et cela les perturbe. »Jean-François Le Bohec n’a pas non plus les capacités ni le temps de s’occuper de l’élève en situation de handicap dans sa classe. « Si j’arrive à lui consacrer 5 % de mon attention c’est déjà bien », souligne-t-il.