Motion sur la Protection Sociale Complémentaire

Motion des 43 enseignants et AESH réunis avec le SNUDI-FO 53 et le SNFOLC 53

Nous, enseignants et AESH de la Mayenne, réunis avec la FNEC-FP FO 53 le 3 décembre 2025,
avons échangé sur la protection santé complémentaire (PSC) qui deviendra obligatoire à compter
du 1er mai 2026. Nous dénonçons l’accord ministériel du 8 avril 2024.

Nous constatons tout d’abord que cette nouvelle PSC est loin d’être un gain de pouvoir d’achat pour
tous les agents, comme le laisse entendre le ministre de l’Education nationale car :

• Les conditions tarifaires et les garanties proposées sont différentes d’un ministère à l’autre,
créant une inégalité importante entre les fonctionnaires.

• En fonction des situations individuelles, les simulations réalisées montrent souvent soit un
très faible gain (inférieur aux 22 € supplémentaires pris en charge par l’Etat), soit un coût
équivalent, soit même pour certains, en particulier des familles, un tarif plus élevé.

• Certains collègues avaient des contrats moins chers pour des garanties équivalentes, parfois
meilleures, ou des garanties qu’ils estimaient suffisantes pour eux, ou encore des garanties
différentes pour eux et pour leurs enfants, ce qui n’est plus possible.

• A ces simulations, il faudra en plus ajouter le coût de la prévoyance, souvent déjà comprise
dans le prix de nos contrats actuels

Nous refusons l’adhésion obligatoire au volet santé.

De plus, nous considérons que, sous couvert d’avancée sociale, cette PSC est en réalité une
attaque frontale contre les principes de la Sécurité sociale, construite selon l’adage « chacun cotise
selon ses moyens et reçoit selon ses besoins ». C’est une attaque qui favorise encore davantage
la privatisation et le marché. Nous savons que pour d’autres ministères, c’est une start-up financée
par des fonds de pension qui a obtenu la gestion de la PSC. Nous considérons que la santé n’est
pas une marchandise, et qu’elle constitue un droit essentiel et fondamental.

Pour toutes ces raisons, nous revendiquons l’abrogation de l’accord ministériel du 8 avril
2024, afin qu’il puisse être renégocié.

Nous mandatons la FNEC-FP FO 53 pour qu’elle propose aux autres organisations
syndicales représentatives du département de porter ensemble cette revendication.

Frédéric Souillot (secrétaire général FO) : « Pas de suspension des revendications ! »

Les gouvernements passent, les revendications restent… et les mauvaises recettes aussi ! Après une semaine d’un psychodrame politico-politicien qui a abouti à la reconduction du Premier ministre démissionnaire, le gouvernement a révélé mardi matin, quelques heures avant la déclaration de politique générale, les grandes lignes du budget pour 2026.

Là non plus, rien de bien nouveau, les principales mesures annoncées reprennent largement celles que l’ex-Premier ministre François Bayrou avait présentées le 15 juillet dernier, à peine retouchées. La facture adressée aux travailleurs est toujours aussi lourde et les conséquences de ce nouveau plan d’austérité toujours aussi désastreuses pour l’économie française : 30 milliards à trouver pour réduire le déficit budgétaire, gel du barème de l’impôt sur le revenu, année blanche pour les prestations sociales et le point d’indice dans la fonction publique, gel des pensions pour 2026 et sous-indexation les années suivantes, fin de l’abattement de 10 % sur les retraites, hausse des franchises médicales, suppression de plus de 3 000 postes dans la fonction publique…

Si la suppression des jours fériés est bien abandonnée, le concours Lépine des mauvaises idées continue, avec le projet de contribution sur les titres-restaurant et les Chèques-Vacances.

Mais au-delà du budget, le gouvernement a lié son sort à la réforme des retraites, qui lui est revenue en boomerang la semaine dernière… Le Premier ministre a annoncé une suspension jusqu’en 2027, suspension du report de l’âge de départ et de l’allongement de la durée de cotisation. C’est un premier pas, mais la suspension n’est pas l’abrogation ! Cette réforme, imposée par 49.3 et rejetée par l’immense majorité des salariés, reste injuste, brutale et injustifiée.

Pour FO, il n’y a pas et il n’y aura pas de suspension de nos revendications !

La suspension n’est pas l’abrogation !

Les futures discussions annoncées par le Premier ministre ne pourront être que des négociations, pour prendre les choses par le bon bout. Reparler des retraites et de leur financement par la cotisation, c’est reparler d’emploi, d’autant plus aujourd’hui que les plans de restructuration et de suppressions d’emplois se multiplient. Il est nécessaire de développer des emplois pérennes, du début à la fin de la carrière, ou encore d’augmenter les salaires, ce qui augmenterait le volume des cotisations et donc entraînerait davantage de recettes pour les retraites. Actuellement, 50 % des personnes qui liquident leur retraite ne sont déjà plus en emploi. Elles sont au chômage, en arrêt maladie ou en invalidité, ou bénéficient de minima sociaux. Reculer encore l’âge de départ ou la durée de cotisation, c’est accroître encore plus les difficultés de ces populations !

Frédéric Souillot  Secrétaire général de Force Ouvrière

Appel à la mobilisation du 2 octobre

Les puissantes mobilisations des 10 et 18 septembre ont exprimé la colère et la détermination de centaines de milliers de travailleurs et de jeunes qui veulent en finir avec les politiques d’austérité et de marche à la guerre du président Macron.

Cette colère continue de s’exprimer dans les réunions syndicales et dans les assemblées citoyennes qui se réunissent partout dans le pays.

Tout en reconnaissant qu’il était le premier ministre le plus faible de l’histoire de la Vème République, Sébastien Lecornu a dit aux confédérations qu’il ne pouvait répondre à aucune revendication. Il a seulement renoncé à la suppression des deux jours fériés. Il maintient donc les autres dispositions du budget Bayrou dans le cadre des orientations du président Macron. Il refuse de répondre aux revendications d’abrogation de la réforme des retraites, d’augmentation de la valeur du point d’indice, de créations de postes…

Pour la FNEC FP-FO, ce n’est pas par une nouvelle journée d’action de 24 heures que nous pourrons obtenir satisfaction. Le premier ministre ne nous laisse pas d’autre choix que de monter d’un cran.

C’est pourquoi, la FNEC FP-FO fait sienne la résolution du comité confédéral national FO, réuni le 25 septembre : « Pour gagner sur les revendications, à commencer par l’abrogation de la réforme des retraites et l’abandon de tout budget d’austérité, le CCN appelle toutes les structures à réunir les salariés pour discuter et décider la grève et sa reconduction, à partir du 2 octobre, dans l’action commune partout où c’est possible. »

La FNEC FP-FO appelle ainsi les personnels à se réunir dans leurs écoles, dans leurs établissements, dans leurs services pour décider la grève et rejoindre toutes les initiatives qui seront prises pour bloquer le pays… Elle s’est adressée aux autres fédérations de l’Education nationale pour leur proposer d’appeler les personnels à la grève à partir du 2 octobre, et d’organiser les assemblées générales pour décider sa reconduction.

 

Toutes et tous en grève à partir du 2 octobre !

– Retrait total du budget Bayrou ! L’argent pour l’Ecole publique pas pour la guerre !

– Abrogation de la réforme des retraites !

– Augmentation d’au moins 10% de la valeur du point d’indice !

– Arrêt des suppressions de postes ! Créations de postes à hauteur des besoins !

– Un statut et un vrai salaire pour les AESH et les AED !

– Abrogation des contre-réformes qui détruisent l’Ecole publique !

Rendez-vous à 10h45 au 43 rue du Bas des Bois au niveau de l’usine TDV (à côté du Pont d’Avesnières).

Après la grève du 18 septembre

Nous étions 2500 à Laval et un million dans les rues françaises à manifester contre le budget d’austérité ce jeudi 18 septembre. L’intersyndicale lance maintenant un ultimatum au gouvernement pour continuer la lutte ! 

Assassinat de Mélanie, collègue AED dans l’exercice de ses fonctions

Mardi 10 juin, à Nogent en Haute-Marne, Mélanie, AED, a été poignardée par un élève, lors d’une fouille des sacs encadrée par les gendarmes. Elle est décédée de ses blessures. Notre organisation syndicale et la fédération des parents d’élèves, adressent leurs condoléances et leur soutien à sa famille, ses proches et aux collègues de l’établissement.

Pour la FNEC-FP FO 53 et la fédération des parents d’élèves de la Mayenne des réponses rapides et concrètes doivent être apportées… Ces réponses, ce sont  des moyens pour l’école, ce sont des dotations suffisantes en personnels pour répondre à tous les besoins (PsyEN, infirmières, AED, AESH, enseignants, CPE, Chefs d’établissements, administratifs…)

Les personnels de l’éducation nationale et les parents d’élèves sont encore une fois endeuillés, mais derrière la tristesse se cache une colère grandissante et les premières déclarations, nouvelles mesures annoncées ne l’apaisent en rien…

Lire le communiqué FNEC-FP-FO 53 -FCPE 53